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Edvard Munch Le Cri

Edvard Munch et l’expression des émotions humaines à travers l’art

Considéré comme l’un des plus célèbres peintres scandinaves, Edvard Munch (1863-1944) est surtout connu pour son œuvre emblématique “Le Cri” (1893), devenue un symbole universel de l’anxiété humaine. Munch est souvent associé au mouvement expressionniste, bien qu’il ait également été influencé par le symbolisme. Né en 1863 à Loten, en Norvège, Munch a connu une enfance marquée par la maladie et la mort. Sa mère est décédée de la tuberculose lorsqu’il avait cinq ans, suivie de sa sœur aînée quelques années plus tard. Ces événements tragiques ont profondément influencé son art.

Qui est Edvard Munch ?

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Photographie d’Edvard Munch 1908-1909 musée Munch

Avec un père médecin militaire, Munch a grandi dans une famille plutôt aisée. Confronté dès son plus jeune âge à la mort et à la maladie, avec la perte de sa mère suivie de sa sœur aînée quelques années plus tard, Edvard aborde dans sa peinture des thèmes liés à la mort, à la douleur et à la souffrance.

Formé à l’École Royale de Dessin après avoir renoncé à une carrière d’ingénieur, Munch s’émancipe et fréquente l’Académie de Plein Air dirigée par Frits Thaulow.

Comme beaucoup de jeunes adultes issus de son milieu social, Munch voyage à travers l’Europe, passant par Berlin et Paris où il découvre la peinture post-impressionniste qui le marque profondément.

De retour dans son pays natal, Munch côtoie les milieux bohèmes et anarchistes. De nature très anxieuse et d’une constitution physique et psychique fragile, Edvard peint ses tourments.

Entre succès et scandales

Munch fait plusieurs voyages en Europe où il acquiert petit à petit une véritable notoriété. Rapidement, il est reconnu par ses pairs pour son talent. En sondant ses propres émotions, Munch retranscrit la psyché humaine sur la toile. La mort et la maladie continuent de frapper durement sa famille.

Malheureusement, l’artiste ne trouve pas de repos, car sa vie amoureuse tumultueuse et violente le plonge progressivement dans la dépression.

Edvard évolue ainsi entre grande notoriété, scandales et abattements. Une profonde mélancolie l’envahit.

Pendant la Grande Guerre, Munch achète une propriété confortable à Skøyen, non loin d’Oslo, qui deviendra sa maison-atelier. Épuisé et meurtri, il y vit en solitaire. Ce lieu lui apporte de l’apaisement et une certaine sérénité. C’est durant ces années-là qu’Edvard s’adonne à la peinture de paysages.

Une santé fragile

Dès son plus jeune âge, l’artiste souffre d’une santé chaotique. La mort de sa mère, puis celle de sa sœur, le plonge dans un marasme dont il ne s’extraira que rarement. Après l’une de ses ruptures amoureuses, Munch tombe dans l’alcool. La dépression et ses hallucinations répétées le conduisent tout droit en clinique. Ce séjour lui sera profitable.

Rattrapé par un problème oculaire dans les années 1930, Munch est une fois de plus fragilisé et accablé.

Quelques années plus tard, les nazis jugent ses œuvres comme de “l’art dégénéré” et retirent ses tableaux des musées allemands. Cette mesure l’affecte terriblement, car pour lui, l’Allemagne était comme une seconde patrie, même s’il était un fervent antifasciste.

L’artiste décède dans sa propriété en 1944 des suites d’une pneumonie.

Les oeuvres emblématiques d’Edvard Munch

Le Cri (1893) est l’oeuvre la plus connue de l’artiste. Comme dans le cas de beaucoup de ses œuvres, il en a peint plusieurs versions (cinq) possédées par des collectionneurs. Le Cri est une pièce de la série La Frise de la Vie, il y traite d’une manière récurrente des thèmes de la vie, de l’amour, de la peur et de la mort.

L’enfant malade (1885 – 1886) est un tableau crucial qui sera pourtant très mal accueilli.

La Madone (1895-1902) associée souvent du fait de son nom à la Vierge Marie, pour d’autres cette toile pourrait être un hommage à Dagny Juel-Przybyszewska qu’il considère comme l’idéal de la féminité.

La puberté (1894)

Les solitaires (1899)

Jeunes filles sur un pont (1899) est une oeuvre qui se démarque par son côté joyeux.

Le baiser (1897)

Un artiste complexe

Classé par les historiens de l’art comme un peintre symboliste, Munch est un représentant précoce de l’art expressionniste. Dès ses débuts, Edvard Munch retranscrit ses émotions dans sa peinture et par conséquent créé une rupture avec le naturalisme de l’époque. Artiste singulier, Munch a rapidement développé son propre langage où les couleurs et les symboles imagés jouent un rôle capital.

 

 

Elia L.

Tantôt rédactrice, tantôt artiste, je vous invite dans mon univers oscillant entre deux mondes.

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