L’histoire de l’art est jalonnée de vols spectaculaires et audacieux qui semblent tout droit sortis de films d’action. Ces larcins ne concernent pas seulement des œuvres inestimables, mais racontent aussi des récits fascinants de ruse, de courage et parfois même de pure chance. Voici un petit aperçu de certains des vols d’art les plus rocambolesques de l’histoire.
Les vols rocambolesques de l’histoire de l’art
Le casse du musée Gardner
En 1990, le musée Isabella Stewart Gardner à Boston a été la scène d’un vol audacieux où deux hommes déguisés en policiers ont volé 13 œuvres d’art, dont des peintures de Rembrandt et de Vermeer, pour une valeur de 500 millions de dollars. À ce jour, aucune des œuvres n’a été retrouvée, et le vol reste l’un des plus grands mystères non résolus du monde de l’art.
Le casse du musée d’art moderne de Paris
En mai 2010, un voleur surnommé « Spider-Man » a escaladé les murs du musée d’Art Moderne de Paris et a volé cinq œuvres de maîtres tels que Picasso et Matisse, d’une valeur estimée à 100 millions d’euros. Ce vol, marqué par son exécution audacieuse et l’absence de tout déclenchement d’alarme, a laissé la communauté artistique mondiale stupéfaite. Les œuvres n’ont toujours pas été retrouvées.
Le casse du musée national de Stockholm
Ce vol spectaculaire pourrait figurer dans un film d’action. En 2000, des voleurs armés ont pénétré dans le musée national de Stockholm et ont dérobé un Rembrandt et deux Renoir, puis se sont enfuis en speedboat. Ils ont également utilisé des voitures piégées pour distraire la police. Finalement, les œuvres ont été retrouvées quelques années plus tard, mais le casse est resté dans les annales comme l’un des plus audacieux de l’histoire.
Les Chevaux du IIIe Reich retrouvés sur une base militaire
Pendant des décennies, deux sculptures équestres en bronze, commandées par Adolf Hitler et créées par le sculpteur Josef Thorak, étaient considérées comme perdues. Ces œuvres, autrefois exposées à la Chancellerie du Reich à Berlin, avaient disparu après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont finalement été redécouvertes en 2015 dans une base militaire soviétique près de Berlin, où elles avaient été oubliées. Après une bataille juridique, elles ont été restituées à l’Allemagne et sont maintenant exposées au public.
Le tableau de Signac saisi à Kiev
Un tableau de Paul Signac, intitulé « Quai de Clichy. Temps gris », a été volé par les nazis en 1940 lors d’un raid sur une maison à Paris appartenant à un collectionneur juif. L’œuvre a refait surface des décennies plus tard, lorsqu’elle a été retrouvée dans la tristement célèbre collection Gurlitt, un ensemble de 1 500 œuvres d’art que le marchand allemand Hildebrand Gurlitt avait accumulées, souvent via des transactions douteuses pendant la période nazie. En 2023, l’Allemagne a annoncé que l’œuvre serait restituée aux descendants du propriétaire d’origine, après des années d’enquêtes complexes pour prouver son origine.
La réapparition du diamant Hope
Le diamant Hope, l’un des joyaux les plus célèbres et légendaires au monde, a une histoire marquée par le mystère et le vol. Ce diamant bleu profond de 45,52 carats, réputé pour porter malheur à ses propriétaires, a été volé pour la première fois en 1792 lors du pillage des joyaux de la couronne française pendant la Révolution. Après avoir disparu pendant plusieurs décennies, il a refait surface en Angleterre, où il a été recoupé pour éviter d’être reconnu. Le diamant a changé de mains plusieurs fois au cours des siècles, alimentant les rumeurs de malédictions associées à ses propriétaires successifs. Aujourd’hui, il est exposé au Smithsonian Institution à Washington D.C., où il continue de fasciner le public.
Un œuf Fabergé découvert chez un ferrailleur américain
L’un des événements les plus surprenants dans le monde de l’art concerne la redécouverte d’un œuf Fabergé, considéré comme perdu depuis des décennies. En 2011, un ferrailleur américain a acheté un œuf en or lors d’une vente de ferraille pour sa valeur en métal, ignorant qu’il s’agissait en fait du Troisième Œuf Impérial de Fabergé, un trésor de l’art russe impérial. Ce n’est qu’après avoir fait des recherches qu’il a réalisé la valeur de sa trouvaille, estimée à plusieurs millions de dollars. Cet œuf, l’un des rares créés pour la famille impériale russe, avait été vendu et perdu de vue après la révolution russe.
Des récits dignes de romans policiers
Ces histoires montrent à quel point le monde de l’art peut être un terrain fertile pour des récits dignes de romans policiers, où le hasard, l’avidité et la quête de justice se croisent souvent de manière inattendue. Ces vols rocambolesques illustrent la vulnérabilité du monde de l’art face à la cupidité humaine, malgré les mesures de sécurité en place. Ces incidents ne sont pas seulement des pertes financières ; ils privent également l’humanité de trésors culturels irremplaçables. Bien que certains tableaux soient retrouvés, d’autres restent à jamais perdus, cachés ou détruits, ajoutant une touche de tragédie à ces récits fascinants. Ils montrent aussi comment, à travers l’ingéniosité ou la chance, certains voleurs parviennent à défier les systèmes de sécurité les plus sophistiqués, créant ainsi des légendes dans le domaine du crime artistique.
Le défi pour les musées et les collectionneurs du monde entier est de continuer à protéger ces trésors contre de futurs actes criminels.