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Crédit photo Elia Lutz

L’arrière-monde : une exploration poétique de l’invisible à travers l’art

L’arrière-monde, cet espace intangible et mystérieux, a fasciné philosophes, poètes, mystiques et artistes à travers les âges. Platon en parlait comme d’une réalité transcendante, Nietzsche l’affrontait avec une ironie décapante, et les alchimistes comme Paracelse y cherchaient la quintessence du monde caché. Mais loin des grandes théories philosophiques, cet espace demeure pour moi un lieu poétique, un souffle intérieur invisible qui traverse l’œuvre artistique, une invitation à découvrir ce qui se cache derrière les apparences.

L’arrière-monde : une fenêtre sur l’invisible

L’arrière-monde se perçoit dans les interstices du réel, là où le visible s’efface pour laisser place à l’invisible. C’est cet espace fragile, subtilement diaphane, où la réalité se dissout, où chaque instant semble suspendu entre deux mondes. Ce n’est ni une évasion ni un repli, mais une fenêtre entrouverte sur une autre perception de notre existence, une réalité plus profonde, plus dense, presque imperceptible à l’œil nu.
Un monde derrière le monde, à la fois proche et lointain, comme une invitation à la contemplation où chaque élément est à la fois tangible et fantasmé.

Une contemplation à notre image

C’est à travers la contemplation que l’on accède à cet arrière-monde. L’artiste, qu’il soit photographe, poète ou peintre, devient alors le passeur de cet espace énigmatique. Par son œuvre, il révèle les contours d’une réalité plus vaste, une sorte de paysage intérieur où chaque élément du monde visible se fond dans notre propre mystère. L’arrière-monde n’est pas un lieu fixe, mais un état de perception intérieure, où le regard s’ouvre à l’infini.

Une quête d’intemporalité

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Crédit photo Elia Lutz

Dans l’art, L’arrière-monde peut se muer sous différentes formes. C’est ce que j’essaie d’explorer à travers mes créations, d’en esquisser ses pourtours notamment dans cette série photographique éponyme où le mouvement de l’eau ou de la lumière capture cet espace subtil. Chaque image devient un tableau, une sorte de soupirail sur L’arrière-monde, une invitation à voir au-delà de ce qui est visible, à percevoir l’invisible. L’immatérialité de L’arrière-monde est ce qui lui confère son caractère unique.

Un oiseau solitaire traversant un ciel tourmenté, une lumière filtrant à travers les arbres… là où les contours du visible se fondent dans l’invisible. C’est ce qui fait que certaines œuvres semblent flotter entre deux dimensions, jamais tout à fait ici, mais pas complètement ailleurs non plus, baignées d’un léger parfum d’intemporalité.

Une transformation de la vision

Pour percevoir L’arrière-monde, il faut d’abord accepter de changer son regard sur le monde et sur soi. Cette quête d’invisible nécessite une transformation intérieure. Il s’agit de se libérer des filtres imposés par la réalité matérielle, d’abandonner les habitudes de perception pour se laisser guider par l’intuition. L’artiste devient alors l’alchimiste de sa propre vision, transmutant le palpable en une matière plus subtile.

Une quête alchimique intérieure

Cette quête de L’arrière-monde rappelle l’ancienne recherche des alchimistes, qui tentaient de révéler la nature cachée de la matière. De la même manière, l’artiste, à travers son œuvre, explore cet espace de l’indicible, où le tangible se fond dans l’immatériel, où la beauté naît de l’éphémère. C’est dans cet espace que l’art trouve sa véritable force : celle de révéler ce qui échappe aux sens ordinaires.

L’arrière-monde : un passage entre les mondes

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Crédit photo Elia Lutz

L’arrière-monde est également une métaphore de cet espace entre les mondes. Entre ce qui est et ce qui pourrait être, entre la réalité et l’imaginaire. L’artiste devient alors un passeur, un guide qui révèle des fragments d’un monde caché à travers des œuvres qui oscillent entre le connu et l’inconnu, autant d’instants où L’arrière-monde se dévoile.

Ce dialogue entre le visible et l’invisible rappelle la quête des mystiques, qui cherchaient à percer les secrets de l’univers. À travers chaque œuvre, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre vers L’arrière-monde, une brèche dans la réalité quotidienne où se révèle l’essence même des choses et de ce que nous sommes. Chaque œuvre devient alors un passage, une porte vers l’invisible.

L’arrière-monde : une quête infinie

L’arrière-monde ne se laisse jamais totalement saisir. Il est une quête infinie, une exploration sans fin où chaque instant révèle un nouveau mystère. C’est un espace de contemplation, de silence et de profondeur, où chaque œuvre devient une invitation à explorer l’inconnu. Le réel, à travers cette quête, se transforme en un espace plus vaste, plus riche, où la beauté se révèle dans sa dimension la plus pénétrante.

Une porte vers l’ailleurs

Dans cette quête, le regard se fait plus attentif, plus sensible aux nuances, aux détails. Chaque œuvre, chaque photographie devient une porte vers un ailleurs que l’on ne peut pleinement comprendre, mais que l’on peut ressentir profondément. L’arrière-monde, ainsi, n’est pas un lieu mais un état, une vibration que l’on perçoit au seuil du visible.

Une exploration de l’infini

L’arrière-monde est une exploration infinie, un espace de mystère et de poésie où chaque regard devient une nouvelle invitation. Il révèle la profondeur de notre être et du monde visible, tout en laissant entrevoir ce qui se cache au-delà. L’artiste, dans sa quête de L’arrière-monde, nous offre un aperçu de cette réalité invisible, nous invitant à travers ses œuvres à ouvrir les yeux de l’âme.

Que ce soit à travers la photographie, la peinture ou la poésie, L’arrière-monde demeure un lieu de rencontre entre le réel et l’imaginaire, entre la réalité tangible et l’invisible. Une quête d’infini, où chaque instant devient précieux et où chaque regard s’éveille à l’étrangeté et à la beauté.

Elia L.

Tantôt rédactrice, tantôt artiste, je vous invite dans mon univers oscillant entre deux mondes.

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